ÉNERGIE. Du 29 septembre au 3 octobre 2025, la Semaine Africaine de l’Énergie (AEW) réunira au Cap les dirigeants du G20, des décideurs politiques et des investisseurs internationaux. L’objectif est clair : accélérer les investissements énergétiques, renforcer la sécurité énergétique et éradiquer la pauvreté énergétique d’ici 2030.
Par Moussa Diop, Journaliste Farafinainfo.com
La Semaine Africaine de l’Énergie (AEW) 2025, prévue du 29 septembre au 3 octobre au Cap, s’annonce comme un rendez-vous stratégique pour l’avenir énergétique du continent africain. Sous le thème « Investir dans les énergies africaines », cet événement réunira les dirigeants des pays membres du G20, des investisseurs internationaux et des géants du secteur énergétique pour stimuler les investissements, faciliter les partenariats et débloquer le potentiel énergétique africain. Le forum G20 dédié à l’investissement énergétique en Afrique, organisé en parallèle de l’AEW, se concentrera sur les opportunités dans les domaines du pétrole, du gaz, des énergies renouvelables et des mines. Les discussions aborderont les stratégies pour stabiliser les marchés énergétiques, renforcer la sécurité d’approvisionnement et investir dans des projets visant à éradiquer la pauvreté énergétique d’ici 2030.
Des projets d’envergure
L’Afrique est au cœur de plusieurs projets énergétiques majeurs. Au Sénégal et en Mauritanie, le projet de GNL Greater Tortue Ahmeyim a récemment produit ses premières ressources en gaz naturel. La première cargaison de GNL est attendue pour le premier trimestre 2025, avec une production annuelle estimée à 2,3 millions de tonnes. De son côté, le Mozambique poursuit ses ambitions énergétiques avec le projet Mozambique LNG, d’une valeur de 20 milliards de dollars, en partenariat avec des acteurs comme Mitsui & Co. et Total Energies. Parallèlement, le développement du projet Area 4 LNG, comprenant environ 85 billions de pieds cubes (tcf) de gaz naturel, progresse, consolidant ainsi le rôle du pays comme acteur clé du marché énergétique mondial.
En Afrique de l’Est, l’oléoduc d’une valeur de 5 milliards de dollars, reliant l’Ouganda aux marchés internationaux, est en phase finale avec un taux d’achèvement de 47,1 %. Sa mise en service est prévue pour 2026. De plus, la Tanzanie finalisera bientôt sa décision d’investissement pour le projet Tanzania LNG, qui promet de révolutionner le marché gazier régional.
Des appels d’offres ambitieux
Plusieurs pays africains préparent des appels d’offres pétroliers et gaziers pour 2025. En Libye, 22 blocs d’exploration seront proposés, tandis que l’Algérie lancera des appels d’offres pour six blocs terrestres. La Mauritanie prévoit également de mettre aux enchères 15 blocs offshore, attirant l’attention de géants comme BP et Total Energies. Enfin, l’Angola prévoit un cycle limité d’appels d’offres pour 10 blocs offshore. Ces initiatives visent à positionner l’Afrique comme une frontière énergétique majeure, avec des ressources abondantes et un potentiel de croissance considérable.
Une vision commune
L’AEW 2025 représente une plateforme stratégique pour renforcer la collaboration entre les pays africains et les membres du G20. Les cinq jours de l’événement seront marqués par des signatures d’accords, des dialogues individuels, des expositions et des débats d’experts, plaçant l’Afrique au centre des discussions énergétiques mondiales. En parallèle, le lancement prévu d’une banque africaine de l’énergie, dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars, vise à financer des projets énergétiques et à réduire la dépendance financière du continent envers les institutions étrangères. La Semaine Africaine de l’Énergie 2025 et le forum G20 s’imposent comme les piliers d’une stratégie globale pour un avenir énergétique durable, inclusif et résilient en Afrique. L’événement offrira une opportunité unique pour les investisseurs et les décideurs politiques d’unir leurs forces pour transformer le paysage énergétique du continent.
Pour plus d’informations, consultez le site officiel de l’événement : aecweek.com
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