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Reporter, témoin des faits

Soninké Diané, Acteur du Développement : «Je ne souhaiterai pas que la politique serve d’une passoire juridique ou d’une zone de non droit, … »

Ce lundi 9 août 2021, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir l’un de ses chroniqueurs, Soninké Diané, Acteur du Développement de son état, aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée et dans la sous-région – Actu de la Semaine en 3 Questions – Entretien …

Le prix des carburants passe de 9.000 à 11000 GNF à la pompe. Le Gouvernement et les syndicats des transporteurs annoncent que les tarifs interurbains resteront “inchangés” mais la réalité du terrain est autre. Quelle lecture faites-vous de cette triste situation ?

L’organisation d’un État exige le bon sens républicain et un dépassement de soi. Nous sommes dans un circuit économique, l’augmentation du prix du carburant à la pompe à un effet multiplicateur sur l’ensemble des activités économiques. Cette augmentation était-elle inévitable ? Répondre à cette interrogation demande un faisceau de données et d’informations. Aussi il faut signaler que le syndicat des transporteurs ne collabore pas  bien avec les transporteurs, sinon il ne devrait pas y avoir cette perturbation dans la fixation du prix par tronçon. La marge de manœuvre de l’État est assez étroite sachant que les véhicules de transport interurbain appartiennent à des particuliers. On se demande à quoi sert le ministère des Transports.

Me Augustin Senghor, Président de la Fédération Sénégalaise du Football, vient de briguer un 4ème mandat controversé pour rester à la tête de cette instance dirigeante du foot sénégalais. Apparemment, il n’y a pas que les hommes politiques qui s’accrochent au pouvoir en Afrique, n’est-ce pas ?

Je pense que chaque institution marche selon ses textes internes. C’est aussi ça la démocratie ! Le respect des textes. La démocratie, c’est la volonté de la majorité, mais le respect de la minorité.

“ … J’ai aussi procédé à la signature d’un décret accordant une remise gracieuse de peine à trois-mille (3000) condamnés, dont la peine restant à exécuter est inférieure ou égale à un (01) an. Bien évidemment, cette mesure ne concerne pas les personnes condamnées pour des crimes de sang,” a annoncé Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’ivoire à l’occasion de la célébration de 61ème anniversaire de l’indépendance de son pays. Que pensez-vous de cette grâce présidentielle ?

Toute grâce présidentielle est salutaire. Elle est aussi salutaire, si elle permet de réduire le nombre élevé des prisonniers politiques et d’opinions dans les prisons. Et nos sociétés se porteront mieux. Ne soyons pas aussi étonnés de cette situation, la culture démocratique ne tombe pas du ciel, il faut plusieurs péripéties. Comme l’Africain refuse de s’affranchir du mode de gouvernance occidentale imposée, les troubles sociaux politiques seront toujours d’actualité. La clairvoyance doit imprimer notre combat politique au quotidien, le bas peuple payera évidemment le lourd tribut, ce qui est très dommage. Nos acteurs doivent avoir un sens élevé de responsabilité, tous ces morts, pour se retrouver autour d’une table par après. Les victimes et les parents sortent perdants. Je ne souhaiterai pas que la politique serve d’une passoire juridique ou d’un espace de non droit, chaque acteur doit contrôler au maximum sa communication, qui pourrait être fatale.

Rédaction de Farafinainfo.com