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Reporter, témoin des faits

Soninké Diané, Acteur du développement : «L’opposition doit s’opposer en participant à la construction citoyenne et politique des militants. Les syndicats défendent une cause noble, ils doivent s’éloigner du terrain politique … »

Ce lundi 22 juin 2020, Soninké Diané, Acteur du développement, aborde 3 questions, qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive en République de Guinée durant la semaine dernière.  Entretien…

Que pensez-vous de la polémique soulevée par Abdourahmane Sano, Coordinateur du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) au sujet de l’invitation de l’Honorable Amadou Damaro Camara, président de l’Assemblée Nationale de la République de Guinée en Suisse pour prendre part à la Conférence mondiale des Présidents de Parlement ?

De mon côté, je pense que c’est malsain de vouloir faire passer son pays dans la négation pure et dure. Je demande au procureur de s’auto-saisir sur ce dossier, il a été donné de constater une démarche de faux et usage de faux. Car aucun Guinéen qui qu’il soit, où qu’il soit n’a intérêt de voir la République de GUINÉE, humiliée, ridiculisée, offensée, rabaissée, en guise de reconnaissance à la mémoire de nos Héros, qui se sont battus pour nous léguer cette GUINÉE qui est un bien commun à tous.

Un nouveau gouvernement guinéen, de 38 membres, a été formé avec 20 anciens ministres, 10 entrants et 2 nouveaux ministères créés. Disons que le Pr. Alpha Condé a fait du neuf avec de l’ancien. Quel regard portez-vous sur ce gouvernement légèrement remanié ?

 Je ne peux que les souhaiter du succès, qu’ils se mettent au service de la République. J’aurais souhaité plus de femme dans le respect de l’article 9 de la Constitution. A son dernier alinéa, dispose: “La République affirme que la parité est un objectif politique et social. Les femmes doivent être plus présentes dans les sphères politique, sociale, économiques du pays». Ils doivent relever le challenge de cette crise sanitaire par des réponses appropriées tenant compte de nos réalités avant, pendant et après cette crise. Nos économies sont si fragiles, il faut un travail Herculéen. Il faut aussi satisfaire la demande sociale qui est si grandissante.

Rien ne va plus entre Aboubacar Soumah du SLEEG et d’Abdoulaye Sow de l’USTG. Quelle analyse faites-vous de cette crise de confiance et graves révélations des amis d’hier ?

Nous devrons être capables de nous accorder sur des questions essentielles qui engagent la vie de la nation. Le gouvernement, les OSC, les partis politiques doivent être des partenaires et non des adversaires, le plus grand gagnant dans cette démarche demeure en général le peuple de Guinée. Dans la construction de la démocratie, chacun doit jouer son rôle. Le gouvernement doit gouverner dans l’intérêt des citoyens. Les syndicats doivent syndiquer. Les partis politiques doivent participer à la formation civique et citoyenne de leurs militants. L’opposition doit s’opposer en participant à la construction citoyenne et politique des militants. Les syndicats défendent une cause noble, ils doivent s’éloigner du terrain politique pour éviter de se décrédibiliser. Il faut défendre l’intérêt des employés dans l’esprit purement syndical.

Rédaction de FarafinaInfo.com