Ce lundi 1er avril 2024, la Rédaction de Farafinainfo.com revient sur les faits marquants de l’[Actu de la Semaine en 3 Questions] en Afrique notamment l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, sans heurts ni contestation. Les Forces Vives de Guinée (FVG) sont vent debout contre un Décret du Général –Président Mamadi Doumbouya. La surprise annonce de la présidentielle anticipée en Algérie. Entretien avec Soninké Diané, Acteur du développement …
1) – Bassirou Diomaye Faye le bras droit du président du Pastef, Ousmane Sonko, est élu Président de la République. Quel regard portez-vous de cette élection présidentielle sénégalaise exemplaire sans heurts ni contestation de résultats électoraux, et pourtant elle fut précédée par une profonde crise sociopolitique entraînant l’arrestation et l’emprisonnement de plusieurs acteurs de la société civile et hommes politiques du pays dont ces deux leaders politiques du Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité), qui a été dissous par les autorités sénégalaises ?
C’est dans l’ordre normal des choses qu’un processus électoral aboutisse à lire la vérité des urnes. Le Sénégal n’est pas à sa première alternance au travers l’expression du peuple par le vote. La tache noire dans le fonctionnement politique en Afrique au sud du Sahara en général et du Sénégal en particulier est souvent le déficit de leadership, un manque de maturité citoyenne et républicaine. Le jeu démocratique va de pair avec son lot de contradictions, de divergences d’opinion et de contestations par des voies légales. Comme le disait un acteur politique sénégalais : « Macky Sall a voulu arrêter l’histoire démocratique du Sénégal … » Cette victoire est aussi celle de l’administration électorale sénégalaise avait une tradition électorale responsable et équitable.
2)- Les Forces Vives de Guinée (FVG) vent debout contre un Décret du Général – Président : » et protestent vigoureusement contre la dissolution des Conseils communaux et leur remplacement par les Délégations spéciales tels que décidés par le Décret du 27 mars du Président de la Transition, disent-elles dans une Déclaration. Cette décision du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement, ndlr) traduit la volonté de la junte de se substituer aux citoyens pour administrer les Collectivités en violation du Code des collectivités révisé et de la politique de Décentralisation de notre pays » Ces politiques et acteurs de la société civile, qui ne se sont opposés au coup de force contre le Prof Alpha Condé, le désormais ancien Président de la République, ont-ils raison de s’opposer au Décret du Général – Président Mamadi Doumbouya ?
Le fonctionnement de notre société qui se fait à grand vent… Nous sommes dans une transition issue d’un coup d’État militaire, ce n’est plus un jeu démocratique mais plutôt un régime d’exception qui doit déboucher sur une situation politique via une élection. Le CNRD a élaboré une charte qui explique la marche à suivre de la République et ses composantes donc qu’on ne vienne pas distraire avec les gros mots. Comme c’est mentionné dans la question: des acteurs qui ont applaudi un coup de force, quelle irresponsabilité ! La lutte doit se faire intelligemment et de façon responsable pour nous permettre d’aller vers une sortie heureuse de cette énième transition. Notre espace politique doit porter sur les idées progressistes et éviter les excès qui ne servent aucune partie. Le CNRD doit comprendre que personne ne maîtrise le temps que Dieu, le respect de la parole donnée est un serment envers Dieu et le peuple. Au finish, l’honneur vaut mieux que le déshonneur,
3)- La Présidence algérienne annoncé une présidentielle anticipée aura lieu en septembre, il y a quelques jours. Cette annonce suscite de nombreuses questions au sein de la classe, qui semble avoir été prise au dépourvu et ne sait non plus si le Président de la République d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, serait candidat à sa propre succession. Quel commentaire faites-vous de cette annonce surprise ?
L’annonce d’une présidentielle anticipée en Algérie, survenue récemment, semble avoir pris beaucoup de gens au dépourvu, suscitant des questions quant à la candidature éventuelle du Président actuel à sa propre succession. Cela reflète probablement un climat politique tendu et une incertitude quant à l’avenir du pays.
Rédaction de Farafinainfo.com
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
