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Reporter, témoin des faits

Vivre en famille à Conakry : L’ingéniosité d’un père face à la cherté de vie

Farafinainfo.com – Rubrique [Ces petites mains qui nourrissent les familles]- Mamadou Dian Diallo est père de sept enfants et se démerde quotidiennement comme un beau diable pour faire bouillir sa marmite familiale. L’histoire d’un homme qui a plusieurs casquettes professionnellement parlant pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille.

En plus d’être démarcheur, gérant d’un petit bar café, Mamadou Dian Diallo est aussi vigile. Ce quinquagénaire est père de sept (7) bouts de bois de Dieu, cumule ces trois boulots et enchaîne journée de travail avec nuit de travail afin de subvenir aux besoins de sa progéniture. Tel est le combat que mène ce père de famille tous les jours qu’Allah fait.

La débrouillardise pour face à la vie trop chère à Conakry

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«Vivre avec la famille en ville, ce n’est pas du tout facile, car les dépenses sont énormes : la location, la scolarité des enfants, la nourriture etc. Donc, on ne peut pas rester les bras croisés (il faut multiplier les boulots). Je suis père de sept enfants et, cinq sont déjà scolarisés», informe  Mamadou Dian le dur quotidien de certains pères de famille dans la capitale guinéenne. «Quand j’ai compris que mon café et mon activité de courtier ne pouvaient plus couvrir les dépenses (familiales), je me suis trouvé un emploi de gardien de maison (nuit). J’ouvre le café à 7heures et dès que les enfants reviennent de l’école à midi, je laisse l’un d’entre eux au café, je pars au débarcadère de Sonfonia où je démarche pour vendre du bois. Parfois, je gagne entre 100.000 Francs Guinéens et 200.000 Francs Guinéens. Il y a des jours aussi, je rentre à la maison les mains vides. A partir de 18 heures, je me rends à mon lieu de travail où j’y passe la nuit à la belle étoile en surveillant la maison jusqu’au petit matin. Et c’est ainsi que je fais difficilement face à ma responsabilité du père de famille. Des voisins, qui savaient que l’argent gagné au café ne pouvait pas du tout couvrir les dépenses de ma petite famille, m’ont proposé d’acheter mon terrain. Mais ils ne savaient pas non plus que je multiplie les petits boulots».

Ses enfants, l’espoir des années meilleures

Nonobstant le dur quotidien, Mamadou Dian Diallo ne compte pas baisser les bras et ne cesse pas d’espère qu’il sera très prochainement épaulé par ses enfants, qui sont présentement en train d’étudier. «Un père de famille ne doit jamais se décourager malgré les difficultés de la vie. En tout cas, moi je continue à serrer la ceinture. La vie est très difficile, certes, mais ça finira par aller un jour», dit-il tout en évoquant une raison d’espérer : «Mon premier vient fraîchement de rentrer à l’université et je compte beaucoup sur lui, car pour un pauvre ses enfants sont une entreprise, qui paie toujours».

Abdoulaye Baldé