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Femmes & Sports : Djénéba, Baratou & Saran, ces Guinéennes sont tombées raides dingues du handball !

Mois de mars, mois de la femme – Djeneba Camara, Baratou Diallo et Saran Oularé sont trois jeunes femmes guinéennes, qui sont passionnément tombées amoureuses du handball. Elles se sont évidemment battues, bec et ongles, contre le refus des parents pour faire carrière dans ce sport, pas très populaire en République de Guinée, peu importe ! Elles ne rêvent qu’à se faire une place de choix sous le soleil du handball guinéen et mondial en jouant pour l’équipe nationale féminine de Guinée et en portant les couleurs d’un club professionnel à l’étranger. Rencontre avec trois jeunes femmes passionnées du handball …

Présentez-vous aux lecteurs du site panafricain d’informations générales, Farafinainfo.com ?

Djeneba Camara : Je m’appelle Djeneba Camara, je suis handballeuse, née à Sangaredi et j’ai 21 ans

Baratou Diallo : Je m’appelle Diallo, je suis de Kamsar Kayenguissa. Je suis  née le 18 janvier 2003 à Kamsar, fille de Mamadou Saliou et de Rouguiatou Baldé

Saran Oularé : Je me nomme Saran Oularé, je suis née  en 1997 (23 ans). Fille de Fanta Bérété et de Mamadi Oularé. Je réside à Hafia Château. Je suis joueuse de Handbal de Horoya Atlétic Club.

Parlez-nous de votre parcours jusqu’où vous êtes présentement ?

Djeneba C : J’ai commencé à jouer au handball j’étais toute petite et je faisais la 3ème année de l’école primaire. C’est grâce à l’entraîneur Opo que j’ai intégré un club de handball. Tout est parti de ma demande en ces termes : «Qu’est-ce que vous faites après les cours ? » Et je le lui ai répondu que je ne faisais absolument rien. Il m’a dit d’intégrer le club handball. C’est ainsi que j’ai intégré le club. Pour la toute première fois, je suis allée en Espagne en 2013, c’était pour jouer une finale dans ce pays. Et j’ai été élue « meilleure joueuse ». La même année, nous sommes allées jouer au Congo deux fois : la première fois, nous avons été battues en finale et la seconde, nous nous sommes classées 3ème.  Au Maroc, nous avons éliminé en demi-finale puis nous sommes allées au stage au cours de la même année.

Baratou D : Avant je jouais au football et je voudrais évidemment devenir footballeuse. Un jour, je passais par le terrain du handball et je me suis assise pour assister à leurs séances d’entraînement. Et mon amour pour le handball est né cet instant d’observation de ces séances d’entraînement. Quand le coach Titi m’a invitée à jouer et je n’ai pas hésité, car je suis une athlète. C’est lui qui m’a montrée les premières techniques de handball. En 2013, on m’a fait appel en équipe nationale féminine handball. C’est ainsi que j’ai commencé à voyager. Nous étions parties au Congo Brazzaville. En 2018, nous sommes allées jouer en Côte d’ivoire et nous y avons remporté la Coupe des Zones 2 & 3. En 2019, nous sommes parties en Mauritanie et nous nous sommes qualifiées pour la Coupe d’Afrique, qui s’est jouée en  avril et septembre ( ?). Et nous nous sommes qualifiées pour la Coupe du Monde.

Saran Oularé : J’ai commencé à jouer au handball à Kindia, je faisais la 8ème année. Vu ma performance, les responsables  de la Fédération Guinéenne de Handball m’ont convoquée et proposée de venir poursuivre mes études à Conakry et qu’ils prendraient en charge mes frais de scolarité pour une période trois ans. En 2014, j’ai été sélectionnée, mais nous n’avons pas pu voyager pour cause du virus d’Ebola. En 2016, nous avons pris part à une compétition dénommée  Chalenge trophée. Nous nous sommes qualifiées pour le Chalenge Continental en 2017 au Sénégal. Nous avons remporté le prix de la 2ème place, la médaille d’argent. En 2019, j’ai participé aux Jeux Africains au Maroc. Nous avons été éliminés en demi-finale.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières à vos débuts, si oui racontez-nous ?

Djeneba C : Oui, j’ai rencontré des difficultés, car je tombais régulièrement malade et j’avais souvent des blessures.

Baratou Diallo : J’ai rencontré des difficultés quand j’ai perdu mon père, parce que c’est lui qui m’accompagnait et m’encourageait. Au début, il n’avait pas accepté que je fasse ce sport, mais il a fini par me comprendre et accepter mon choix.

Saran Oularé : Je n’ai pas rencontré de problèmes majeurs sauf qu’en 2014, notre voyage a été annulé pour cause du virus d’Ebola.

Pourquoi avoir choisi le handball, pas un autre sport ?

Djeneba C : J’ai choisi le handball à cause de mon entraîneur Opo Mamoudou

Baratou Diallo : J’ai choisi le handball, parce que, c’est ma passion depuis toute petite.

Saran Oularé : J’ai choisi ce sport, parce que c’est ma passion ! Je voudrais être une star connue, reconnue et admirée de tous et toutes. Je voudrais aussi défendre les couleurs – rouge, jaune et vert – de ma Guinée natale.

Quel était votre rêve en devenant handballeuse ?

Djeneba C : Mon rêve était de devenir une joueuse professionnelle de handball et faire des grandes études.

Baratou Diallo : Devenir une joueuse professionnelle et défendre les couleurs guinéennes

Saran Oularé : Mon rêve était d’être une joueuse de handball tout en poursuivant mes études et défendre les couleurs de mon pays à l’international en jouant pour l’équipe nationale féminine de handball

Y’a-t-il des avantage à être handballeuse professionnelle ?

Djeneba C : Oui il y a des avantages à être joyeuse professionnelle, tu seras connu (e), respecté (e) par les autres personnes.

Baratou Diallo : Oui il ya des avantages à être une joueuse professionnelle. Ça ouvre des portes et offre des opportunités de voyager : comme partir poursuivre ma carrière sportive en Europe ou ailleurs.

Saran Oularé : Il ya des avantages à être handballeuse. Nous voyageons beaucoup même si nous ne sommes pas très bien payées.

Un souvenir inoubliable en tant que joueuse ?

Djeneba C : Un souvenir inoubliable, mon voyage en Espagne et au Sénégal, surtout que j’ai été élue «Meilleure joueuse » dans ces deux pays.

Baratou D : Mon souvenir inoubliable en tant que joueuse de handball, je dirai sans aucun doute : mes  buts, photos prises lors des compétitions et médailles remportées.

Saran O : Mes médailles sont mes souvenirs inoubliables.

Regardez la vidéo des séances entraînement pour le plaisir de vos yeux pour en savoir davantage…

 

 

Interview croisée réalisée par Odine Bitki