Le Président Ghazouani appelle à la construction de trajectoires de développement écologiques plus résilientes
AMI – Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a insisté sur le réchauffement climatique, du fait de ses désastreuses conséquences multiformes, précisant qu’il constitue, aujourd’hui, un défi de premier ordre que l’Humanité toute entière, se doit impérativement de relever. Il a ajouté, dans un discours prononcé aujourd’hui à l’occasion de la COP 26 tenue à Glasgow, qu’il est nécessaire que nos Etats mettent en œuvre, individuellement et collectivement, toutes les mesures que requiert la construction de trajectoires de développement écologiques, plus sobres en carbone, plus résilientes et plus inclusives.
Voici le texte intégral de ce discours:
« Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernements,
Excellence Monsieur le Président de la 26ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique,
Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Intergouvernementales et non Gouvernementales,
Mesdames et Messieurs,
Le réchauffement climatique, du fait de ses désastreuses conséquences multiformes, constitue, aujourd’hui, un défi de premier ordre que l’Humanité toute entière, se doit impérativement de relever
Cette 26ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique nous offre l’occasion de saluer l’élan international en faveur de l’action climatique et de réaffirmer la nécessité de placer la transition écologique au sommet des priorités stratégiques de l’Agenda 2030 et de toutes les politiques publiques de relance post Covid.
En effet il est nécessaire que nos états mettent en œuvre, individuellement et collectivement, toutes les mesures que requiert la construction de trajectoires de développement écologiques, plus sobres en carbone, plus résilientes et plus inclusives.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
La Mauritanie vient de réviser sa contribution nationale climat ; et bien que nos émissions de gaz à effet de serre soient très marginales, nous avons prévu de les réduire de 11% par rapport à 2018, à l’horizon 2030. Avec un appui financier extérieur plus conséquent, nous pourrions atteindre la neutralité carbone en 2030.
Les efforts que nous avons consentis sur la période 2015 -2021, nous ont permis de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique de 18% en 2015, à 34% en 2020, et nous prévoyons d’atteindre un taux de 50% en 2030.
Ces résultats seront complétés par le lancement d’un nouveau programme de développement de l’Hydrogène vert. Grâce à cette nouvelle filière, la Mauritanie offre au monde une source alternative et durable d’énergie propre. Nous invitons les institutions financières et les entreprises intéressées à nous accompagner dans ce projet.
En outre, notre Contribution nationale climat soutient également la transition écologique d’autres secteurs ayant un potentiel d’atténuation comme le transport, l’agriculture, l’élevage ou la foresterie.
Toutefois, l’adaptation au changement climatique et le renforcement de la résilience des populations vulnérables demeurent notre priorité. Dans ce cadre, des avancées certaines ont déjà été réalisées en matière de restauration des écosystèmes terrestres, particulièrement, à travers la mise en œuvre du programme de la Grande Muraille Verte.
En janvier dernier, lors du One Planet Summit, des promesses importantes de financement ont été faites pour soutenir la Grande Muraille Verte. La concrétisation de ces promesses est aujourd’hui attendue par des millions d’africains qui souffrent de la dégradation de leurs moyens d’existence.
Aussi, nous invitons la Cop 26 à faire du programme de la Grande Muraille Verte une priorité internationale et demandons, plus globalement, à ce que les financements en faveur de l’adaptation et de la transition écologique soient significativement augmentés et majoritairement versés sous forme de dons, afin de ne pas aggraver le fardeau de la dette des pays en développement.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Convaincue que l’action climatique est devenue une priorité sociale, environnementale, économique et même sécuritaire, la Mauritanie demeurera pleinement engagée pour faire avancer la coopération climatique internationale et accélérer la transition écologique désormais plus que jamais nécessaire.
Je vous remercie ».