Par Chahreddine Berriah pour Farafinainfo.com
CAN 2022 de Farafinainfo – Favoris avant l’entame de la compétition, les Fennecs, qui restaient sur une invincibilité de 35 matchs, sont finalement sortis dès le premier tour, sans honneurs, avec deux défaites (1-3 contre La Côte d’ivoire, 0-1 contre La Guinée Equatoriale et 0-0 contre la Sierra-Léone).
Une contre-performance inimaginable, même chez les néophytes du ballon rond, qui a abattu tout un peuple. C’est simple, dans un pays synonyme de tous les maux, les Verts avaient ce pouvoir de rendre heureux les Algériens.
Pour justifier cet échec douloureux, on a évoqué la chaleur, l’humidité, les horaires des matchs (14h et 17h), le terrain impraticable. Et il ne fallait pas plus pour qu’on crie au complot ! Très affectés par cette sortie prématurée et inattendue, les fans des Guerriers du désert ont même dénoncé le charlatanisme qui les avait empêchés de marquer. En fait, pour les chauvins, « l’Algérie était visée par la Confédération africaine de football et le Cameroun. On a volontairement empêché l’Algérie de remporter sa deuxième coupe consécutive… »
S’il est vrai que tous ces aléas (chaleur, humidité, terrain) ont joué en défaveur de fennecs, la cause de l’élimination est aussi technique et mental.
Les Mahrez, Belaïli, Bounedjah et consorts ont pêché par trop d’égoïsme et de hauteur. Dans leur esprit, ils avaient amorcé la compétition en vainqueurs, cherchant l’exploit individuel et davantage d’estime pour leur talent, leurs nouvelles coupes…
S’apercevant que les choses tournaient mal pour eux dès la première confrontation contre les Sierra-Léonais, les Verts ont été vite habités par le doute, d’où une pression que n’avait pas réussi à gérer, à faire tomber le coach Djamel Belmadi, source aussi de cette pression, si l’ont rappelle son attitude nerveuse sur la ligne de touche.
Menacés de rater cette Coupe, au deuxième match, les joueurs ont confondu vitesse et précipitations, ce qui explique les ratages de dizaines d’occasions nettes de scorer. Un scénario identique à celui du précédent.
L’espoir mis sur les camarades de M’bolhi pour la troisième confrontation s’est avéré être une mascarade, synonyme de retour au pays avec un seul but inscrit dans cette compétition.
La sélection algérienne possède peut-être les meilleurs joueurs, techniquement parlant, mais cette fois, cet avantage n’a pas été mis au profit du collectif. Des joueurs qui avaient perdu leur sens de la combativité et de la solidarité dans le jeu.
« Les joueurs sont imbus de leur personne, ils ont été trop gonflés par les analystes et les médias. Ils devraient mettre leurs pieds sur terre. Le match barrage contre le Cameroun pour arracher leur ticket au Mondial de Qatar est dans deux mois, nous croyons toujours en un sursaut d’orgueil de nos joueurs, nous croyons en le génie de Belmadi, même si le spectre du complot, encore une fois, nous habite toujours… » estiment une majorité d’Algérie.
C.B
