Ce mercredi 15 septembre 2021, El Hadj Papa Koly Kourouma, ancien Ministre & Président du GRUP (Génération pour la Réconciliation, l’Unité et la Prospérité), était l’invité de l’émission «Mirador» de nos confrères de FIM FM pour passer en revue les toutes dernières actualités guinéennes notamment la chute du régime du Président Alpha Condé, le début des concertations avec les forces vives de la Guinée : les coordinations régionales, leaders politiques et autres acteurs de la société civile.
«Moi, je n’ai pas connu cette situation, malheureusement ou heureusement, je suis très bien après et nous nous sommes inscrits en bas des escaliers et nous sommes tombés au troisième étage, là où il fallait récupérer les badges. Alors, j’ai envoyé celui qui m’accompagnait pour prendre les badges et il a pris les badges. Je n’ai pas mis du temps à la porte pour passer», a laissé entendre sans ambages le leader du GRUP pour dire qu’il n’a pas constaté le désordre à la porte au Palais du Peuple avant de décliner son observation «Ce que j’ai pu observer c’est ce qu’il avait assez de monde et il fallait s’y attendre lorsqu’on appelle tous les partis politiques du pays (…)».
«Ministre hier, aujourd’hui leader politique» ?
El Hadj Kourouma, ministre du Gouvernement renversé par la junte de justifier sa présence à l’appel de cette même junte: «Attendez qu’on fasse la part des choses, pour qu’on n’aille pas dans la confusion, on était au Gouvernement, parce qu’on est homme politique. On n’est pas venu au Gouvernement tant que technocrate. On est venu au Gouvernement, parce qu’on était leader de parti. Et quand on est leader de parti, la sagesse veut qu’on réponde à cet appel pour ne pas créer le vide. Donc, nous avons cette obligation morale de répondre à l’appel des nouvelles autorités, maintenant, si vous parlez de bourreaux ou je ne sais quoi, je pense que vous vous trompez parce qu’on est en politique. En politique, on n’est pas en affaires sociales, il faut qu’on mesure les mots. Donc si on nous appelle on devrait être-là en tant que leader politique, parce que ce sont les leaders politiques qui ont été appelés sans aucune exclusion. Donc, on est bien en droit de répondre à l’invitation.»
Hadja Saran Camara