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Guinée : Le Grand Entretien avec Coach Bereté Souleymane

Dossier – Célébration de l’indépendance de la Guinée – Il a plusieurs casquettes et est entre autres : universitaire, entrepreneur, consultant, chargé de la Communication du parti PRR. Il est le PDG du Cabinet ASSATA et l’auteur du livre «Gagner le job de son rêve, guide pratique». Il, c’est sûr le coach Bereté Souleymane, qu’on ne présente plus. Rencontre avec un entrepreneur intellectuel.  

Le Grand Entretien réalisé par Odine Bitki

Souleymane Bereté, vous êtes coach, universitaire, entrepreneur, agent de l’Etat et PDG du Cabinet ASSATA. Que peut-on rajouter à cette présentation pour qu’elle soit beaucoup plus complète pour les nombreux lecteurs du site panafricain d’informations générales, Farafinainfo.com ?

Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez à travers ce numéro d’interview de Farafinainfo.com et je salue votre équipe et également tous vos lecteurs. Pour compléter cette présentation, je tiens à ajouter que je suis Consultant en entrepreneuriat et en éducation financière, Directeur scientifique de la chaire UNESCO de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia Conakry et premier vice-président et chargé de la communication du parti PRR (Parti du Républicain pour le Renouveau)

 Parlez-nous brièvement votre livre «Gagner le job de son rêve, guide pratique» ?

Ce livre, qui est mon premier ouvrage, est issu de huit (8) ans de recherche sur une problématique qui me tenait beaucoup à cœur, la question du chômage en Guinée. Gagner le job de son rêve, est aujourd’hui d’une importance capitale, car il traite des thématiques très peu abordées en Afrique de façon générale et en Guinée surtout en particulier. Ces thématiques sont entre autres : la formation continue, l’employabilité, l’entrepreneuriat et l’occupation de la jeunesse grâce aux initiatives EDD (Education au Développement Durable) pour l’atteinte des objectifs ODD (Objectifs de Développement Durable). Il renferme aussi, l’ensemble des connaissances nécessaires à la réussite d’un jeune étudiant ou diplômé sur le marché de l’emploi, mais aussi dans sa vie socioprofessionnelle.

D’où est venue l’idée d’écrire un guide pratique pour gagner le job de son rêve ?

Il existe aujourd’hui quatre (4) familles de chercheurs d’emploi dans le monde. Les deux premières familles sont négatives, c’est la famille narcissique et la famille tactique, qui en Guinée selon une enquête conduite en 2018 par mon cabinet, le Cabinet Assata pour l’Emergence des Projets et ses partenaires aux recrutements, représente 90 % des demandeurs d’emploi. La plupart des jeunes diplômés guinéens ont du mal à se hisser vers les deux dernières familles qui sont positives, c’est-à-dire les familles stratégiques et les familles systémiques qui représentent 10% des chercheurs ou demandeurs d’emploi en Guinée. Mon inspiration provient d’une volonté ferme, d’aide et d’orienter ces millions de jeunes guinéens qui par absence d’une préparation à l’insertion socioprofessionnelle manquent de repères et d’orientation sur le marché du travail. J’espère que ce livre dans lequel j’ai mis cœur leur aidera.

Avez-vous mis combien de temps pour rédiger ce guide pratique, qui est «issu de huit (8) ans de recherche» ?

Sa rédaction est égale au temps de mes recherches sur la problématique. C’est-à-dire huit (8) ans.

Avez-vous des retours depuis la dédicace votre ouvrage ?

Oui, quelques lecteurs admiratifs et satisfaits m’ont beaucoup remercié pour mon initiative et mes recherches.

Vous avez écrit en parlant de votre ouvrage : «La visée de cet ouvrage est de combler l’insuffisance d’information sur les démarches à suivre par les étudiants diplômés pour faciliter leur insertion socioprofessionnelle dans un contexte de rareté d’emplois en République de Guinée». Cet objectif est-il atteint maintenant ou pas ? 

 A court terme, je peux dire oui, car le débat est désormais lancé et nous ne comptons pas nous en limiter là, et à long terme non, parce que le nombre de personnes atteintes, par manque d’accompagnement n’est pas encore suffisant.

«En cas de difficulté, faites-vous accompagner par des professionnels de l’emploi (coach emploi, M. Bérété Souleymane par exemple». Peut-on avoir une idée du nombre des jeunes accompagnés par le coach Bérété ?

Oui, si je me réfère à ma base de données, mon équipe et moi, pouvons estimer à environ 8.000 jeunes.

Et combien de ces jeunes ont trouvé un emploi en Guinée ou ailleurs ?

Plus de 1.050 jeunes, sans tenir compte d’aide aux stages de mon programme de Coaching emploi.

Depuis quand exercez-vous le métier de coach et quand êtes-vous spécialisé dans l’accompagnement des jeunes ?

Depuis 2015 j’évolue dans ce domaine et je me suis spécialisé en 2014 juste après ma formation universitaire.

Enseigner est-il un avantage ou pas pour devenir coach ?

L’adjectif qualificatif Coach, est le radical du coaching, qui signifie : l’encadreur. Ce métier étant basé sur la transmission des connaissances, des compétences et des expériences nécessite obligatoirement l’enseignement parce que nous sommes toujours dans un cadre de transmission.

D’où est venue l’idée d’écrire un guide pratique pour gagner le job de son rêve ?

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Comme je l’ai déjà dit un peu plus haut, l’idée est d’une volonté d’aider la jeunesse dans leur procédure de professionnalisation ou entrepreneuriat. Sachez que jusque-là aucun livre guinéen n’avait traité ces questions.

L’enseignement était-il votre job de rêve ?

Oui, même si l’enseignement n’est pas l’unique activité que je mène comme la conseiller Robert Kiyosaki, j’ai un pied dans les 4 colonnes du cash-flow. Ce qui veut dire que je suis travailleur indépendant, je suis employé, je suis entrepreneur et investisseur, tout ça grâce à ma qualité de coach en éducation financière.

Si oui pourquoi ?

J’aime naturellement la communication, cette situation et sensation de partager le savoir, savoir-faire et le savoir-être a toujours été mon leitmotiv.

Quel regard portez-vous sur la prolifération des coaches sur les réseaux sociaux ? 

Je sais que ce sont de personnes qui veulent bien faire, mais que je conseille à tous, c’est le professionnalisme. Nous devons continuer à nous former sans arrêt pour est la meilleure version de nous-même et ainsi mieux pouvoir accompagnement, c’est millier de personnes qui ont confiance en nous.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres coaches ?

C’est la référence et performance. Coach Bérété Premier (mon nom sur les réseaux sociaux) n’est plus à présenter, malgré mon âge j’ai un minimum de plus de 58 conférences animées physiquement en Guinée et quelques-uns en ligne à l’étranger et près de 169 ateliers de formation organisés en Guinée avec des contenus adaptés aux besoins du marché du travail guinéen. Il est important d’éclaircir que plusieurs de ces ateliers de formation étaient gratuitement offerts à ma charge.

Quel regard portez-vous sur le système éducatif guinéen ?

Un regard d’une critique de désenchantement comme tous les observateurs et les acteurs du système éducation. L’absence de réformes profondes du contenu ne trouve toujours pas preneur. « L’atteinte des Objectifs Développement Durable (ODD), ne sera jamais possible si notre éducation scientifique ne tient pas compte d’un Education au Développement Durable » que le préconise aussi l’ODCE, qui une organisation internationale d’études économiques.

Etes-vous d’accord avec ceux et celles qui disent que le niveau des élèves et étudiants guinéens ne cessent de baisser ?

Non je ne suis pas d’accord avec eux, chaque génération a ses lacunes, car 15 ans avant cette année, aucun lycéen presque ne pouvait allumer un ordinateur. C’est juste que le marché du travail soit devenu très exigeant et très compétitif.

Avez-vous une ou des propositions à faire pour que cette situation change ?

Oui, je tiens à orienter les décideurs, à tenir compte de recommandant de l’OCDE dans les reformes du contenu du programme d’enseignement en Guinée.

«Ne regrette rien, il faut toujours continuer à apprendre, et à ce n’est pas à l’école que tu pourras le faire. L’école donne des diplômes, c’est dans la vie qu’on se forme», disait Amadou Hampâté Bâ. Les jeunes diplômés guinéens et africains comprennent-ils le sage conseil de ce grand écrivain africain pour ne pas dire malien ?

C’est avez un regret et une grande triste que je réponds non à cette question. La jeunesse guinéenne n’imagine pas l’obligation aujourd’hui de continuer la formation. Les institutions internationales ne parlent plus de la formation continue, mais de la formation à vie pour tout pays souhaitant engranger un développement socio-économique et politique.

Que pensez-vous de la presse guinéenne ?

Je pense qu’elle fait de son mieux même si aujourd’hui nous s’y retrouve plus de passion par le domaine des médias que par les professionnelles de la presse. En ma qualité de chargé du cours d’écriture journalistique, j’ai été contacté par plusieurs acteurs du domaine qui après plusieurs années d’activité reviennent pour apprendre les bases du métier. Je pense aussi que vous savez déjà que plusieurs journalistes guinéens de renommer n’ont pas fait les sciences sociales.

 Avez-vous commencé à écrire votre prochain ouvrage ?

Oui, je l’ai déjà terminé et actuellement ou je vous parle, il est en train d’être analyse par les maisons d’édition.

Si oui peut-on avoir une idée de son sujet ?

Pour le scoop, sachez que le titre proposé est : « L’éducation financière ou les versets sur la richesse ». Les questions de recherche sont entre autres : Pourquoi certains d’entre nous sont-ils capables de s’enrichir alors que d’autres n’y arriveront jamais ? Les obstacles sont-ils d’ordre matériel, spirituel ou psychologique ? L’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques), le G20 et la Commission européenne recommandent spécifiquement à chaque pays membre de développer une stratégie nationale d’éducation financière. Alors je propose à la Guinée, son tout premier livre d’éducation financière et quelques pistes de stratégie adaptable sur le plan nation.

Odine Bitki