Il y a des moments où il décide, volontiers, de garder le silence et d’observer ses ennemis préparer leur théâtre. Mais le jour où il décide de sonner la fin de la récréation, les seuls perdants seront les traîtres qui font semblant de l’aimer alors qu’ils sont, en réalité, l’essence même de la quasi-totalité de ses problèmes.
Dans le landerneau politique guinéen actuel, nul n’a plus de légitimité que le CNRD à parler des problèmes de la Guinée et essayer d’y apporter remèdes et solutions.
Tous les grands partis politiques de ce pays ont échoué, sur toute la ligne, dans la réalisation de la mission primaire qui est la leur, à savoir inculquer une éducation civique, citoyenne et démocratique à leurs militantes et militants.
Il n’y a, à date, aucun parti politique de la Guinée au sein duquel l’alternance est une réalité. Partant de ce constat tant regrettable, l’on est en droit d’avoir la conviction absolue qu’une fois arrivés au pouvoir, ces leaders politiques, dans leur ensemble, feraient ou essayeraient de faire pire des acrobaties politico-juridiques dans le but de s’octroyer des mandats non pas donnés par le peuple, mais obtenus grâce à des manœuvres dictatoriales et anti-républicaines.
L’option la plus rassurante qui, dans la situation actuelle de notre pays, s’offre à nous pour endiguer les problèmes de la Guinée est de faire des choix courageux, ce qui se fait d’ailleurs le plus souvent, qui permettent de mettre un terme définitif à ce système d’autocratie qui a toujours, dans la réalité, été notre mode de gouvernance.
Pour réussir une révolution, il faut un engagement réel doublé d’audace et fondé sur une conviction patriotique indéfectible.
Il est impossible de nettoyer sérieusement et proprement sans se salir un tant soit peu. La Guinée est, faut-il avoir le courage de le dire, sale et très sale d’ailleurs. Et pour la rendre propre, on prendra forcément quelques saletés. Mais elles ne doivent en aucun cas stopper le travail entamé.
À date, la période transitoire en cours dans notre se subdivise en deux grandes parties:
1- Du 05 Septembre à la date de la signature de la lettre demandant à Mr Cellou Dalein Diallo de libérer <> résidence de Dixinn;
2- De cette date à nos jours.
Il vous souviendra que du 05 Septembre à cette date l’ANAD et le FNDC étaient foncièrement engagés à soutenir la transition pour son apaisement et sa réussite.
Après cette date, la crise a été programmée et lancée par l’ANAD et son allié FNDC sur fond d’extrême manipulation des jeunes de l’axe dont les cadavres sont honteusement brandis tels des trophées de guerre pour faire chanter les autorités de la transition.
La coordination des forces nuisibles de l’ANAD et du FNDC s’est réalisée par le fait de frustrations dont souffrait et souffre encore chacune de ces deux entités.
L’ANADA doublement frustré par les ennuis de Mr Cellou Dalein Diallo avec la justice et le désenchantement engendré par l’engagement du CNRD à nettoyer le pays avant de rendre le pouvoir.
Le FNDC, quant à lui, demandeur insatisfait du perchoir du CNT et d’une dizaine de portefeuilles ministériels s’est vu offensé et offusqué par le refus des militaires d’obtempérer à de tels caprices puérils d’un mouvement qui a tout fait pour s’accaparer de la paternité du départ précipité du Pr. Alpha Condé.
Ce qu’il reste à faire pour le reste du peuple de Guinée est, lui aussi, de s’allier au CNRD et permettre l’apaisement et la réussite de cette transition. Cela, nous le devons à la postérité.
Bassamba Amine
Coordinateur[ National de la Troisième Dynamique
