DEMBA TANDIA. Artiste-musicien Mauritanien : « J’ai apporté de la visibilité à la musique mauritanienne ! »
Farafinainfo.com – [Interview Découverte d’un artiste-musicien très ambitieux] – Un artiste reconnu à travers l’Afrique et le monde entier, Demba Tandia a marqué par sa musique des générations. Pour Farafinainfo.com, il revient su
r 20 ans de carrière musicale. Entretien réalisé par El Madios Ben Cherif, journaliste.
Présentez-vous aux lecteurs du site panafricain Farafinainfo.com ?
Je suis Demba Tandia artiste chanteur mauritanien, soninké. Durant ces vingt dernières années, j’ai interprété un riche répertoire musical.
Que représente la musique pour vous ?
La musique, c’est d’abord une passion qui est devenue un métier, un travail au quotidien pour moi.
Vos débuts furent très difficiles n’est-ce pas ?
Tout à fait. Comme tout travail, le début est généralement difficile et on doit s’adapter.
Avez-vous eu des difficultés dans le choix de votre carrière, en particulier avec vos parents ?
Non. Je n’ai pas eu de problème avec mes parents concernant ma musique. Quand j’ai commencé ma carrière en 2003, mon père ne vivait pas, et ma mère j’ai su gérer, j’étais assez grand.
Quel regard portez-vous sur la musique mauritanienne ?
La musique mauritanienne est une musique riche, diversifiée selon nos différentes cultures. À mon avis, c’est ce qui fait sa beauté et sa richesse.
Selon vous, qu’est-ce que Demba Tandia a apporté à cette musique mauritanienne ?
Partout où je suis passé durant mes 20 ans de carrière, j’ai toujours mis la Mauritanie au premier plan à travers ma musique. J’ai fait des shows un peu partout dans le monde, que ce soit l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Europe et l’Amérique. Donc, je peux dire que j’ai apporté de la visibilité à la musique mauritanienne !
Comment décririez-vous votre musique ?
Dans la musique je me classe dans la catégorie des gens qui font l’éveil de conscience, donner des conseils pour que les jeunes puissent se souvenir de là où ils viennent. Et surtout tout faire pour la sauvegarde de notre culture.
Y’a–t-il des artistes –musiciens mauritaniens et/ou étrangers qui ont influencé votre manière de chanter ? Si oui, lesquels ?
Je ne dirai pas “influencer”. Mais, il y a des artistes que j’aime bien et que j’écoute comme Alpha Blondy, Seta Touré, (Paix à son âme) et bien d’autres.
Quels sont vos thèmes de prédilection de la chanson sociale ?
La paix, la patience, l’éducation et l’amour.
Expliquez-nous votre «Mouniou» dévoilé en 2017 ?
Mouniou est un titre qui est destiné aux braves femmes de foyer qui travaillent nuit et jour pour le bien-être dans le foyer conjugal, quelles que soient les conditions de vie.
Vous êtes l’un des rares artistes-mauritaniens adulés et appréciés au Mali et au Sénégal ?
Mach’Allah !
Comment expliquez-vous l’enthousiasme des Sénégalais et des Maliens pour vous ?
Pas que le Mali et le Sénégal ! La Gambie également, ce sont des pays dont les populations me portent dans leurs cœurs, toujours accueillants. Je ne peux que les remercier pour leur amour.
Quels sont vos projets professionnels dans les années à venir ?
L’agriculture et la production musicale sont les projets qui me tiennent à cœur. Je préfère ne pas parler pour l’instant, mais je suis sur plusieurs projets qui n’ont pas encore vu le jour. Le moment venu vous les saurez.
Êtes-vous satisfait de l’évolution de votre carrière ?
Oui, Alhamdoulillah.
Si vous deviez changer quelque chose dans votre carrière, ce serait quoi ?
Je dirai dans ma vie, car j’aurais bien aimé aller à l’école quand j’étais jeune. Je pense que ça m’aurait aidé à gérer certaines choses dans ma carrière.
Êtes-vous inspiré par la musique traditionnelle soninké ?
Oui, beaucoup.
Quel est le regard portez-vous sur les artistes-rappeurs mauritaniens ?
Le rap mauritanien prend de l’ampleur de jour en jour. C’est une fierté pour nous tous. Le rap est une musique qui éveille les consciences.
Avez-vous un message à faire passer à vos compatriotes mauritaniens et aux fans du monde entier ?
Restez-vous même et travaillez tout en restant patient : «le succès est au bout de l’effort» one love.
Propos recueillis par El M. Ben Cherif
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
