En marge du sommet UA-UE de Bruxelles cette semaine, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso s’est exprimé sur TV5 Monde. L’occasion de se prononcer concernant les problèmes d’instabilité politique dans la sous-région ouest-africaine, avec notamment la succession de coups d’État au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, mais aussi sur les accusations des Pandoras Papers, qui accusent la présidence de recourir à des sociétés offshore dans les paradis fiscaux.
Pendant douze minutes, le président congolais répond aux questions diplomatiques avec tact, voire avec une certaine distance. Interpellé sur la répétition des coups d’État en Afrique de l’Ouest, Denis Sassou-Nguesso exprime avec prudence sa surprise.
« On observe un recul et il peut y avoir des dysfonctionnements dans tel ou tel pays, mais ces dysfonctionnements ne justifient pas toujours le fait qu’il faille recourir au coup d’État pour résoudre les problèmes. »
Et lorsqu’il s’agit de répondre à la question de savoir s’il est lui-même affecté par l’« usure du pouvoir », selon les mots du journaliste, le président congolais se lance dans un rappel historique : « Il nous est arrivé d’exercer le pouvoir douze-treize ans une première fois, puis les événements nationaux en ont décidé autrement et nous nous sommes retirés des affaires d’État dans des conditions que vous connaissez. D’autres événements nous ont permis de revenir aux affaires, je crois jusqu’à aujourd’hui avec le soutien de notre peuple. Nous continuerons de le servir jusqu’au jour où il décidera le contraire, comme il l’a déjà fait une fois en 1991-1992. Nous nous plierons »
Autre question sensible : celle des accusations contenues dans l’enquête des Pandoras Papers. Denis Sassou-Nguesso y voit une pure « machination » et affirme ne pas connaître les sociétés pointées du doigt par cette vaste enquête.
Rfi avec TV5