Au-delà de toute considération d’ordres partisanes, ethniques, linguistiques, politiques ou idéologiques, je tiens à vous adresser mes salutations les plus fraternelles.
Permettez-moi de rappeler que, faisant partie des H’ratin qui, surpris par la controverse suscitée par l’écrit de notre grand frère et respecté président Samba Thiam, se sont refusés de rester cois à la suite de sa lecture.
Loin pour nous de le calomnier, nous pensions, à juste titre, devoir l’interpeller car comptant comme toujours sur son honnêteté intellectuelle ainsi que sur son habituel franc-parler afin de ne point laisser lieu aux équivoques de nature à porter préjudices à la compréhension du texte et partant fermer définitivement la porte toutes probables interprétations fallacieuses et, somme toute, compromettantes.
Cependant, j’affirme que grande était ma déception, ce soir, de découvrir certaines velléités visant la remise sur sellette d’un débat déjà clos à travers un article co-rédigé par les services d’un loyal tandem s’évertuant à bâtir à tout prix une citadelle de peur cauchemardesque autour de notre cher et charismatique président soi-disant pour le défense je ne sais contre qui! Sans rentrer dans les causes virtuelles de cette surenchère de nature à créer une psychose de faciès, j’ai le plaisir de d’affirmer que ce texte intitulé par ses co-auteurs : « Soutenons et protégeons Samba Thiam, soutenons les principes » ne saurais, pour moi, passer sans commentaire.
Aussi, dis-je, et loin de toute polémique, qu’il m’inspire les remarques suivantes:
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1- l’anachronisme de l’écrit lequel se caractérise par l’incohérence, la cacophonie et l’amalgame total. En effet, on est en droit de nous poser les questions qui suivent: Quel est exactement le sujet qu’abordent exactement nos deux frères? Serait-ce l’inopportunité du discours du président de la république? Ou est-ce l’épineuse et persistante question des H’ratin, l’esclavage et ses séquelles? Ou rédigent-ils un plaidoyer pour défendre le président Samba Thiam comme le laisse entendre le titre? J’aurais aimé que nos deux plumes-rédactrices (bien qu’il ne semble, que jamais deux mains, fussent-elles expertes, ne peuvent rédiger en même temps) aient été plus précis en faisant montre de hauteur et de retenue.
2- Sa forte charge sentimentale lui ôte m, en effet, toute objectivité et tout intérêt au point de friser la provocation et la diatribe proposés au pamphlet et non les articles…
3- Un manque de discernement parent de ses auteurs, lesquels paraissent complètement ignorer que le somptueux parcourt de Samba Thiam – fort des décennies de combat juste et de fidélité à des principes et idéaux nobles – l’érige aujourd’hui à une hauteur que ni les critiques des détracteurs ne peuvent en entamer la côte; ni les processions des griots n’ajouteront à son aura, étant entendu qu’une icône est par essence accomplie… J’ose par-dessus tout l’affirmer qu’en dépit de certaines divergences d’avis, de positions et d’interprétations sur fond sémantique inhérentes aux écoles, aux idéologies, à l’âge et autres spécificités socioculturelles, nous sommes tout à fait d’accord sur l’essentiel notamment en ce qui concerne la nature des causes et la parfaite identité des idéaux et principes. Alors que nous vaillants co-auteurs aillent chercher les ennemis du président ailleurs.
4- L’inopportunité de l’ouverture d’un sujet déjà clos par la volonté de son auteur, à travers à une mise au point que nous empêchons d’interpréter parce que prenant Samba Thiam de bonne foi, nous nous en sommes suffie abstraction faite de ce que les uns ou les autres peuvent imaginer.
Ceci étant, j’aurais aimé m’en tenir respectueusement à la médiation responsable, louable et bien à-propos de quelques éminents dirigeants du FLAM, certains de ses intellectuels et cadres émérites ayant intervenu pour mettre fin aux supputations et autres réactions malsaines de nature à briser le rempart entre les esprits libres de tous bords, n’eût été ce jet vindicatif de pierres.
N’empêche que je réitère, à cette occasion solennelle mon souhait le plus ardent qui est, en l’occurrence, de nous inscrire de concert dans une logique d’apaisement, dépassement et de réconciliation consolidée seule à même de nous permettre de parvenir à une synergie d’efforts afin de pouvoir faire face à tous nos défis communs en nous focalisant sur notre véritable ennemi lequel n’est ni les Négro-africains, ni les Maures (Bithanes) ou encore les H’ratin mais plutôt un système de corrosion politique, économique et de destruction socio-communautariste; système érigé en processions de régimes toujours les mêmes malgré les changements…
Encore faut-il que les brebis galeuses et les couteaux de secondes mains sachent qu’en dépit de notre bonne volonté et notre détermination à coopérer nous ne saurions éperdument accepter de subir le martyr et les coups de boutoirs des pyromanes en mal d’être et/ou en panne d’inspiration. En effet, les H’ratin que nous sommes sont à l’image du reste des communautés nationales… Nul ne saurait les transformer en rats de laboratoire linguistique sur lesquels certains néophytes s’exercent à babiller ou à griffonner des textos… Personne non plus n’aura la permission de s’initier à réfléchir pour eux parce qu’il est temps de se rendre compte qu’il y à longtemps qu’ils sont suffisamment mature… Plus qu’est, il est révolu le temps des tutelles et des ordres statutaires bien que sachant que les H’ratin feront toujours et pour longtemps encore la objet des convoitises de ceux-là rompus à la guerre de leadership bicéphale…
A BON ENTENDEUR SALUT
Ethmane Ould Bidiel