La haine raciale n’a pas sa place dans la lutte de notre peuple. Nous n’avons rien à gagner à cultiver la haine de l´autre. Nous devons dialoguer avec tous ceux qui ont montré leur dégoût pour le système raciste et esclavagiste de Mauritanie. Nous devons travailler avec toutes les forces patriotiques et progressistes qui souhaitent un changement radical du Système et qui se battent pour une Mauritanie juste, non raciale et réconciliée.
N´oublions pas que notre combat est pour une Mauritanie où le fait d´être arabe, négro-africain, haratine, berbère ou znéga ne serait ipso-facto une condition rédhibitoire.
La libération ne viendra jamais du dehors, c´est notre conviction, mais de la volonté de chacun et de chacune de nous à rompre les chaînes de l´oppression. On est en droit de défendre son honneur, sa dignité, sa famille menacée nous dit Dieu lui-même. Or aujourd´hui plus que notre dignité bafouée, c´est de notre survie même qu´il s´agit. Si le fer de lance de la lutte de notre peuple sera jeunesse, les intellectuels eux, devront jouer le rôle de balise. La force du changement résidera dans ces deux entités. Il faut rappeler que la participaion à la lutte est multiforme, chacun y travaillant dans les limites de ses capacités et possibilités avec son rythme propre. Rien ni personne ne devrait-être négligé.
Aux milliers d´hommes et femmes à qui on a inculqué la peur, le tremblement, il faut redonner courage et confiance.
LLC !
Par Mouhamadou Kaaw Touré